communiqué
Depuis de nombreuses années, Stephan Nieser et Jacques Speyser croisent leurs trajectoires musicales. Le premier ayant œuvré comme guitariste au sein d’Original Folks et le second étant présent dès le début de l’aventure Solaris Great Confusion. Les deux amis ont toujours continué à partager leur goût commun pour une folk et une pop finement ciselées et délicates qui se confinent davantage à l’élégance anglaise qu’à la rusticité américaine – toutefois adorée.
Stephan et Jacques, entourés des amis et musiciens historiques de Solaris Great Confusion, poursuivent leur aventure commune avec ce split album collaboratif, sobrement intitulé Vol. 1, laissant envisager de futures déclinaisons de cette formule. Tout au long des titres, les références communes se déploient ainsi que la part intime de leur univers propre sans contrevenir à la cohérence globale de l’album.
Sur la face Solaris Great Confusion, Stephan Nieser et ses acolytes convoquent des cuivres vibrants, comme sur le planant “The Uncertainty Principle” qui ouvre cet album, ainsi que sur le solennel “Pat Answer” et le cavalant “Come What may”. Il persiste dans cette recherche vibratoire qui sied à son univers comme suspendu en onde stationnaire. Une respiration à la fois puissante et tranquille troublée par une incartade plus « rock » avec la reprise de “The Wild Kindness” (Silver Jews) où Stephan et Jacques se retrouvent au chant, à l’unisson. Aussi, la reprise « à l’os » de “Believe” (Cher) ralentit, dépouille et tord respectueusement l’œuvre originale pour en questionner son essence.
Sur la face Original Folks, Jacques Speyser, au moyen d’une orchestration élégante portée par une équipe inspirée et procurant une émotion entre vitalité et nostalgie, poursuit son obsession de la chanson parfaite en distillant les riches références de son univers musical qui confine au firmament pop. Un clin d’œil au Velvet Underground pour “Games Of Love” l’efficacité pop imparable de “Elementary”, le magnétisme bouleversant de “Near The Limits”, la douceur 60’s du “Dream Lover” de Bobby Darin, l’urgence « midlakienne » de “Hurry Young Man”, jusqu’au classicisme assumé de “World Of You”, qui vient clôturer ce split album en beauté.
autoportrait
Derrière ce nom théâtral se cache le projet à géométrie variable du discret Stephan Nieser, qui a pris son temps pour fignoler de sensibles ouvrages folk pop aux racines américaines